Test OnePlus Watch 3 : endurante, robuste et bourrée de capteurs précis

La première était perfectible, la deuxième encourageante, et la troisième alors ? Année après année, OnePlus semble écouter les critiques. Voici donc une Watch 3 équipée d’une couronne rotative, d’un écran plus grand et d’une autonomie sur le papier plus importante encore. Des nouveautés qui pourraient bien faire de cette montre connectée un incontournable pour la (pas tout à fait) modique somme de 349 €.

Pour cette Watch 3, OnePlus a mis le paquet. On découvre ainsi un boîtier en acier inoxydable surplombé par une lunette en titane. Ces belles finitions ont néanmoins un coût, d’abord en matière poids puisque le boîtier pèse 49,7 g sans le bracelet, puis de taille (46,6 x 47,6 x 11,75 mm). Cette Watch 3 est donc imposante, mais elle est pensée pour durer. Son boîtier est ainsi certifié étanche jusqu’à 5 ATM, autorisant à se doucher ou nager avec. Cependant, évitez de plonger ou de pratiquer des sports nautiques en sa compagnie, car les changements de pression trop brusques risqueraient de fissurer la montre. On trouve aussi une certification MIL-STD-810H, d'où une résistance à de grandes variations de température (+70 °C à -40 °C), au sable et aux vibrations.

La tocante connectée héberge un écran Oled de 1,5 pouce affichant 466 x 466 pixels. Aucune situation ne la prend à défaut, la dalle reste lisible en plein soleil (maximum de 2200 cd/m²) et parvient à se faire parfaitement discrète dans l’obscurité.

La OnePlus Watch 3 propose une couronne rotative et un bouton plat sur son flanc droit. Ces deux touches sont d’excellente facture et le retour haptique lors de la rotation de la couronne se révèle plutôt bien dosé.

Le bracelet en silicone (fourni) n’irrite en aucun cas, même mouillé. Et s’il ne convient pas, aucun problème : il s’agit d’un modèle standard large de 22 mm rapidement et facilement remplaçable.

C’est ici que OnePlus tire son épingle du jeu. Effectivement, sa Watch 3 embarque deux puces : une Snapdragon W5 et une BES2800BP basse consommation, chacune faisant tourner un système d'exploitation différent. La première gère WearOS de Google, qui assure l’interface et l’essentiel des fonctionnalités avancées. La seconde exploite RTOS, qui s'occupe de l’écran d’accueil, notamment de la mesure de la fréquence cardiaque en continu.

L’avantage de RTOS est qu'il se révèle bien plus économe en énergie que son compagnon, et permet donc de soulager celui-ci de certaines tâches au long cours. Le but de la manœuvre est ainsi d’augmenter significativement l’autonomie. Attention, ce petit tour de passe-passe, que nous avions déjà identifié chez Mobvoi et Oppo (sans surprise puisque OnePlus est sa marque sœur), par exemple, est invisible pour l’utilisateur. L’illusion n’est jamais brisée et l'utilisateur a l'impression de porter une montre 100 % WearOS.

Et c'est tant mieux, car cet OS propose une interface très jolie, fluide et agréable. Les apps ne manquent pas et les plus populaires (Strava, Spotify, Deezer, L'Équipe, etc.) fonctionnent parfaitement. L'affichage des notifications est également réussi. On peut d'ailleurs stocker des playlists grâce aux 32 Go de mémoire disponibles. Un micro et un haut-parleur sont intégrés, qui permettent de passer des appels directement au poignet. L'expérience est donc convenable.

Pour naviguer sur la Watch 3, il faudra alterner entre l’écran tactile, le bouton plat et la couronne rotative. Cette dernière fait aussi office de bouton-poussoir. D’un clic, on réveille l’écran, d’un second on accède au menu principal. Il suffit alors de tourner la couronne pour faire défiler les apps, une manipulation également possible via l’écran tactile. Pour revenir en arrière, on peut glisser le doigt de l’extrémité gauche de l’écran jusqu’au centre, comme sur un smartphone, ou utiliser le bouton plat qui renvoie à l’écran d’accueil.

Depuis l’écran d’accueil, un glissement de doigt de bas en haut ou une rotation horaire de la couronne présente les dernières notifications reçues. Le mouvement ou tour inverse réveille un menu de raccourci, qui permet au choix de passer la montre en mode Ne pas déranger, Nuit, Avion, ou encore d’accéder aux paramètres. En glissant le doigt vers la gauche ou la droite, la montre affiche les mesures : nombre de pas et de calories brûlées, activités physiques récentes, fréquence cardiaque ou encore to-do list.

La OnePlus Watch 3 se synchronise avec OHealth, disponible uniquement sur Android. Les utilisateurs d'iPhone devront donc passer leur chemin. L'app se révèle fournie, mais aussi frustrante à cause de ses erreurs de traduction. Nous l'avions remarqué précédemment, mais elle affiche par exemple Mon montre en gros dans le volet des paramètres, qui permet par ailleurs de réaliser quelques réglages de la tocante, sans être pour autant très exhaustif. Sinon, l'app affiche un grand nombre de mesures et graphiques, et offre un historique satisfaisant des activités physiques. À noter que OHealth ne permet pas d'extraire directement les données de course, par exemple, mais il suffit de la synchroniser avec Strava pour contourner ce problème.

La OnePlus Watch 3 intègre un cardiofréquencemètre, un oxymètre de pouls, un GNSS double bande, un baromètre, une boussole, un accéléromètre, un gyroscope, ou encore de quoi réaliser un électrocardiogramme (ECG). Il ne lui manque qu'un altimètre pour bénéficier d'un équipement complet.

Commençons par le GPS. Celui-ci offre une connectivité double bande (L1+L5) et se révèle très précis. Durant nos tests, il n'a jamais été pris au dépourvu, que ce soit par des bâtiments, un tunnel ou en pleine nature.

Le cardiofréquencemètre assure lui aussi l'essentiel. Lors d'une course à pied sans variation rapide de fréquence cardiaque, les courbes affichées sont très proches de celles indiquées par la ceinture pectorale Polar H10, que nous considérons comme la référence.

Même chose lorsque le rythme varie un peu plus avec des blocs d'accélérations de quelques minutes. La Watch 3 continue alors d'afficher des données réalistes.

Reste que face à des changements de rythme rapides — ici, quatre accélérations de 30 s entrecoupées de 30 s de course plus lente —, la montre ne comprend plus rien.

La Watch 3 est également capable de suivre le sommeil, réaliser un électrocardiogramme et mesurer l'oxygénation du sang. Autant de mesures dont nous ne pouvons pas établir la pertinence, faute de laboratoire dédié. Nous devons donc nous contenter d'indiquer que les données semblent cohérentes et n'affichent pas de faux positifs. Le suivi du sommeil est précis à quelques minutes près.

C'est ici que la Watch 3 est attendue au tournant avec ses deux puces et deux systèmes d'exploitation. Eh bien, la montre connectée de OnePlus ne déçoit pas. Malgré une utilisation intensive (fréquence cardiaque, sommeil, suivi d'une activité physique quotidienne et réception des notifications), elle a tenu près de 5,5 jours. Une durée de vie confortable qu'il est encore possible d'allonger via les paramètres, en sacrifiant par exemple certaines mesures jugées superflues. À noter que le mode Always On n'était pas activé pendant notre test.

Il faut 1 h pour recharger complètement la Watch 3 grâce à son câble propriétaire, ce qui reste raisonnable.