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Voiture diesel en 2025 : pourquoi elle reste avantageuse pour certains usagers

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Si le marché des voitures diesel est en perte de vitesse, la pertinence de cette motorisation persiste pour certains usages. Voici dans quels cas vous pourriez avoir intérêt à rester fidèle au gazole.

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Voiture diesel hybride rechargeable

Longtemps chéri sur le marché français, le diesel occupe désormais une place secondaire, mais conserve certains intérêts.

© Les Numériques

Pendant des décennies, le diesel a régné en maître sur le marché automobile français. Cette domination a été largement encouragée par une politique publique favorable, notamment grâce à une fiscalité plus douce sur le gazole que sur l’essence. Résultat, même les petits rouleurs urbains ont longtemps opté pour le diesel, alors que ce choix était techniquement discutable.

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Aujourd'hui, les cartes ont été rebattues. Le diesel ne séduit plus autant et son image s’est nettement dégradée. Pourquoi ce revirement ? Pour qui reste-t-il pertinent ? Quid de l’offre disponible ? Notre décryptage.

Pourquoi assiste-t-on à un désintérêt du diesel ?

En France, la part de marché des voitures diesel neuves est tombée à 7,3 % en 2024 (hors modèles hybrides), d'après les chiffres de la Plateforme automobile, en baisse de 90 % par rapport à l'apogée de cette motorisation il y a une quinzaine d'années. Plusieurs facteurs expliquent cette chute.

D’abord, il y a eu le scandale du dieselgate en 2015, qui a terni durablement l’image de cette technologie. Les moteurs diesel, longtemps vantés pour leurs faibles émissions de CO₂, émettent des quantités importantes d’oxydes d’azote (NOx), qui ont notamment poussé Volkswagen à truquer ses tests d'homologation.

Ensuite, la fiscalité avantageuse du gazole s'est peu à peu perdue avec une Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) désormais proche de celle du sans-plomb. Elle représente environ 60 % du coût final du carburant pour le consommateur.

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Avec son image ternie, le moteur diesel a également été pris pour cible par le gouvernement en étant moins bien classé que l'essence au sein du système des vignettes Crit'Air. Au mieux, les voitures diesel sont classées Crit'Air 2 (hors hybrides rechargeables classées Crit'Air 1, mais très rares en diesel), alors que les voitures essence récentes sont toutes classées Crit'Air 1, malgré des émissions polluantes certes différentes, mais pas forcément moins importantes.

Vignette Crit'Air 2

Hors hybrides rechargeables, les voitures diesel neuves sont classées Crit'Air 2.

© Ministère de la Transition écologique

Toutefois, ce désavantage pourrait très bientôt s'estomper. L’Assemblée nationale vient en effet de voter la suppression des Zones à faibles émissions (ZFE), ce qui pourrait grandement limiter le champ d'action des vignettes Crit'Air si ce texte est approuvé par le Sénat.

Pour qui le diesel fait-il encore sens ?

Malgré ce désintérêt global, le diesel conserve de réels avantages pour certains profils d’usagers. Ainsi, les moteurs diesel sont particulièrement adaptés aux longs trajets avec une consommation plus basse que les moteurs essence équivalents et une autonomie supérieure à contenance de réservoir égale. Ils sont aussi plus coupleux, ce qui les rend idéaux pour les véhicules les plus lourds ou pour tracter.

En revanche, le diesel est inadapté à une utilisation majoritairement urbaine : les démarrages fréquents et les petits trajets n'offrent pas le temps nécessaire au bon fonctionnement du filtre à particules, ce qui peut entraîner des encrassements et des pannes coûteuses.

Reste la question du coût. Alors que la fiscalité avantageuse du gazole en France rendait les moteurs diesel artificiellement bien plus attractifs, dans certains cas même pour des petits rouleurs, cet avantage n'est plus aussi généralisé qu'auparavant.

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Prenons l'exemple d'une Renault Clio en versions essence TCe 90 ch (consommation WLTP homologuée à 5,2 l/100 km) et diesel dCi 100 ch (consommation WLTP homologuée à 4,1 l/100 km). Vendue 1400 € plus cher que le modèle essence, la version diesel sera rentabilisée dès 60 000 km parcourus à son volant — au prix actuel de leur carburant respectif et à affiner en fonction du type de conduite. En location longue durée toutefois, les 45 €/mois de plus réclamés par le modèle diesel ne seront rentabilisés qu'avec un kilométrage annuel d'au moins 23 000 km, assez important. Plus que jamais, il est donc primordial de s'assurer que son usage correspond à celui d'une voiture diesel avant d'opter pour cette motorisation.

Quelles offres perdurent ?

Si le marché de l'occasion regorge de modèles diesel (plus de 40 % des annonces sur le marché français), les voitures récentes et les modèles neufs sont bien plus rares à fonctionner au gazole. En particulier sur les segments inférieurs, rarement choisis par les gros rouleurs, les constructeurs ont pour beaucoup sacrifié cette motorisation.

Si vous souhaitez opter pour une citadine diesel neuve, par exemple si vous effectuez des longs trajets, mais que vous n'avez pas besoin d'un gros véhicule, le choix en neuf se résume à la Renault Clio (hors SUV citadins). Toutes ses concurrentes ont déjà abandonné le diesel, parfois au profit de l'hybride ou du GPL, et la Clio devrait faire de même avec sa prochaine génération.

Renault Clio 5 phase 2

La Renault Clio est la dernière citadine polyvalente à proposer une offre diesel.

© Renault

Sur les segments supérieurs, en particulier auprès des constructeurs premium, l'offre est heureusement plus fournie. Certains de ces modèles sont équipés d'un système de micro-hybridation (mHEV), comme pour les moteurs essence, afin de réduire encore leur consommation et leurs émissions. Mercedes propose également des modèles diesel hybrides rechargeables (PHEV), une offre singulière, mais non dénuée d'intérêt.

Conclusion

Le diesel retrouve finalement sa place naturelle, à savoir un intérêt pour certains usages, mais pas tous. Les gros rouleurs, en particulier ceux qui évoluent majoritairement sur route et autoroute, peuvent rester fidèles à cette technologie avec des consommations et des émissions de CO₂ inégalées dans ces conditions (hors voitures électriques). Cette réorientation marque la fin d’un non-sens qui a longtemps prévalu en France, où le diesel était promu comme solution universelle.

Les conducteurs qui évoluent majoritairement en ville ou n'effectuent pas un kilométrage annuel important ont donc tout intérêt à opter pour d'autres technologies, comme l'essence ou l'électrique. L'hybride (HEV) a aussi su trouver sa place et représente une solution complémentaire au diesel pour qui souhaite économiser sur ses coûts de carburant.

En effet, alors que le gazole est le carburant idéal pour les longs trajets, les motorisations hybrides sont au contraire particulièrement adaptées aux milieux urbains. Leur système de récupération d'énergie à la décélération leur permet d'être très efficientes en ville, mais cet avantage est moins présent sur autoroute où le diesel reste la solution la plus adaptée à ce jour.

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