Test Mova 1000 : faut-il craquer pour ce robot-tondeuse abordable aux gènes de champion ?

Déterminé à conquérir tous les marchés, Mova les inonde de produits innovants et au bon rapport qualité-prix. Parmi eux, on compte notamment des aspirateurs-robots, mais aussi des brosses à dents, des airfryers, des sèche-cheveux et, bien sûr, des robots de tonte. À ce jour, la marque propose deux modèles, les Mova 600 et 1000, qui se distinguent par la surface couverte — donc la taille de leur batterie — et leurs roues particulièrement adaptées aux terrains pentus.

En tant que spin-off de Dreame, le Mova 1000 est très similaire au Dreame A1. Il reprend en particulier le principe de la navigation LiDAR, offrant une installation sans fil et une détection d’obstacles fiable. La différence entre les deux appareils se situe aussi au niveau tarifaire, puisque le Mova 1000 est commercialisé à 1199 €, soit un prix particulièrement accessible au vu de ses capacités. Toutefois, les deux produits diffèrent également sur le plan matériel. Effectivement, les modèles Mova ne sont pas dotés d’un écran ni du contrôle électronique de la hauteur de coupe.

Avec des caractéristiques prometteuses, le Mova 1000 se targue d'offrir une expérience de coupe simple et complète pour un tarif intéressant. Voyons ce qu’il vaut en pratique et s’il peut véritablement tenir tête aux cadors du marché.

Esthétiquement, le Mova 1000 rappelle le Dreame A1, tout en arborant son propre style avant-gardiste fait de formes élancées. Sur le dessus, on distingue le dôme LiDAR qui permet au robot de se positionner, ainsi qu'un cache en plastique recouvrant le panneau de commandes. Celui-ci fait dans la simplicité, puisqu'il se compose d'une grande mollette de sélection de la hauteur de coupe et quatre boutons d'accès rapide. Il est d'ailleurs étonnant que Mova ait utilisé un cache amovible et non solidaire de la tondeuse, alors que la mollette aurait pu être directement accessible. Le bouton d'arrêt d'urgence est quant à lui situé sur le dessus, à actionner directement en cas de besoin.

Sur le côté, le châssis imite une finition carbone sur la partie basse et à l'avant des roues, laissant presque penser qu'il s'agit d'entrées d'air. La partie la plus intéressante est bien entendu les roues, ornées ici de liserés rouges qui mettent en avant leur vocation tout-terrain, exclusive au modèle 1000. La partie arrière est assez simple et perd le “feu arrière” des modèles Dreame, mais conserve toutefois la poignée. Celle-ci facilite le transport du robot ; un atout qui n'a rien d'anodin, comme nous le verrons plus tard.

Pour ce qui concerne les dimensions, le Mova 1000 est dans la moyenne avec 64,3 x 41,9 x 27,9 cm et un poids de 11,7 kg. La station, elle, est assez grande, puisqu'elle mesure 77 x 48,1 x 30,9 cm.

La qualité de fabrication est bonne et les plastiques paraissent solides et peu sensibles aux rayures. Le robot-tondeuse bénéficie par ailleurs d'une certification IPX6, ce qui lui confère une résistance aux intempéries et permet de le nettoyer au jet d'eau basse pression. En revanche, la station semble plus fragile, ce qui était déjà le cas des modèles Dreame.

Tout comme le Dreame A1, l'installation du Mova 1000 ne requiert ni câble périmétrique ni antenne ni balise. Il faut simplement poser la station de recharge au sol et la connecter à une prise électrique (câble inclus). Ensuite, il convient de connecter le robot à l’app Movahome (Android, iOS), d’abord via Bluetooth, puis en passant au wifi. L’ensemble de la procédure ne prend que quelques minutes.

Puis vient le moment de créer une ou plusieurs zones de tonte, ainsi que des chemins pour les relier, le robot étant capable d'en gérer jusqu'à 150. L’opération est réalisée directement depuis un smartphone, en guidant le Mova 1000 le long des bordures de la pelouse. Cela permet de définir plusieurs zones de tonte, d’exclusion et des chemins spécifiques. Ces derniers offrent notamment la possibilité d’installer la station en dehors de la pelouse, par exemple sur une terrasse ou une dalle, tout en indiquant au robot-tondeuse d'épargner cette surface. Les zones interdites sont particulièrement pratiques si le jardin comporte un bassin, une piscine ou des massifs non clôturés dans une zone de tonte.

Précisons que le Mova 1000 ne dispose pas de caméra embarquée et ne sait donc pas cartographier automatiquement la pelouse. Cette fonctionnalité est d'ailleurs la principale nouveauté du Dreame A2. Attention, il est ici impossible de modifier une zone de tonte existante : il faut la supprimer, puis la recréer entièrement.

Nous lui pardonnerons ce petit défaut grâce à un atout assez unique et insolite : la gestion multicarte. Empruntée aux robots-aspirateurs, cette approche permet de cartographier deux jardins, ce qui sera très utile pour les maisons disposant de jardins avant et arrière non reliés entre eux.

L'utilisateur contrôle le Mova 1000 principalement via l’app Movahome, mais aussi par l’intermédiaire des assistants vocaux et, éventuellement, du panneau de commandes supérieur. Toutefois, celui-ci n’est doté que de quatre boutons et ne dispose pas d’un écran, ce qui complique le lancement d’une tonte sur une zone spécifique. Le robot n’est pas non plus protégé par un code PIN, laissant ainsi la possibilité à tout un chacun de le contrôler directement.

Le Mova 1000 peut être lancé pour tondre l’ensemble du jardin, uniquement les bordures, ou encore certaines zones spécifiques définies sur la carte. L’app permet aussi de créer intuitivement un calendrier de tonte personnalisé en fonction des saisons. Bien qu’il faille préciser l’heure de début et de fin, Movahome ajuste intelligemment la durée si elle est jugée trop courte ou trop longue par rapport au temps estimé pour faire le travail.

L’application affiche aussi la surface déjà tondue et celle restante, ainsi que le temps estimé avant la fin de la tâche. Le robot est localisé en temps réel sur la carte, tout comme les zones déjà couvertes. En revanche, Movahome n’affiche pas le tracé que le robot prévoit de suivre, contrairement au Mammotion Yuka Mini. Cependant, les obstacles détectés sur la pelouse sont représentés par une icône sur la carte, permettant ainsi de les retirer avant le prochain cycle.

De nombreux paramètres sont personnalisables dans l’app, tels que l’efficacité de tonte (réglable entre standard et rapide) et son angle. Ce dernier peut être défini manuellement ou automatiquement, avec un changement de 45° entre chaque cycle, afin de stimuler la pousse de l’herbe sans l’endommager. Il est aussi possible d’activer une tonte croisée pour un résultat encore plus méticuleux.

L’application permet aussi de définir la hauteur minimale pour la détection d’obstacle (de 5 cm à 20 cm), ainsi que la distance de sécurité à respecter autour des obstacles au sol (de 10 cm à 20 cm). L’interface est intuitive et permet même une personnalisation indépendante des réglages pour chaque zone, ce qui est particulièrement appréciable.

Le Mova 1000 dispose d’une largeur de coupe de 20 cm afin de couvrir efficacement une grande surface à chaque passage. Son système repose sur un plateau équipé de trois lames faciles à remplacer. La hauteur de coupe se règle manuellement entre 20 mm et 60 mm, par palier de 5 mm. L’angle de tonte est personnalisable et une option permet de l’incrémenter automatiquement de 45° entre chaque cycle. Bien entendu, une tonte quadrillée est également proposée.

En mode standard, le robot couvre environ 120 m²/h avec un résultat soigné, tandis qu’en mode efficace, il atteint jusqu’à 200 m²/h. Dans tous les cas, le Mova 1000 suit un motif en U dans chaque zone, avant de finir par les bordures. Le résultat est une tonte nette avec des bandes bien alignées, offrant un rendu très propre, similaire à celui du Dreame A1 qui nous avait déjà convaincus.

Le Mova 1000 coupe uniformément l’herbe sur son passage, sans laisser de zones oubliées. Les bordures sont bien couvertes, à condition que le robot-tondeuse puisse les chevaucher. Si ce n’est pas le cas — par exemple en présence de murets ou de massifs —, il laisse une bande intacte d’environ 5 cm le long des bords physiques, qu’il faudra terminer manuellement à l’aide d’un coupe-bordure. De plus, l'appareil éprouve les mêmes difficultés que le Dreame A1 à gérer les angles droits, adoptant souvent une trajectoire arrondie, ce qui laisse les coins non tondus. Il est regrettable que ce défaut n’ait toujours pas été corrigé, car cela laisse une zone visible mal entretenue.

Le Mova 1000 est conçu pour gravir des pentes allant jusqu’à 45 % (soit environ 24°) grâce à ses roues tout-terrain. Néanmoins, sur les pentes abruptes, l’absence de frein peut le faire glisser, l’obligeant parfois à reculer pour reprendre sa trajectoire.

En cas de pluie, le robot retourne automatiquement à sa base et attend l’amélioration des conditions. Une fonction utile, car ses roues peuvent endommager une pelouse mouillée, notamment lors des manœuvres latérales.

La navigation et le positionnement du Mova 1000 sont également très performants. Le robot se déplace de façon fluide, fiable, et effectue une rapide calibration au début de chaque tonte, sans que cela soit gênant ou trop chronophage. Par ailleurs, l’absence de balises, de fil périmétrique ou d’antenne RTK signifie qu’on n’a pas à se soucier des pertes de connexion, car son LiDAR lui permet de se repérer en fonction de l'environnement, comme le ferait un aspirateur-robot. Durant nos tests, le Mova 1000 n’a rencontré aucune difficulté pour retourner à sa station, contrairement à certains modèles qui peinent à s’orienter.

La détection des obstacles est également fiable avec une hauteur réglable selon les besoins. La distance d’évitement peut être définie entre 10 cm et 20 cm, permettant soit une tonte au plus près, soit une priorité octroyée à la sécurité. Lors de nos tests, le robot a su détecter et éviter des bottes ou des chaussures placées sur son trajet, en les signalant sur la carte. En revanche, il a poussé un balai et tondu un tuyau, trop bas pour être détectés par le LiDAR. L’ajout d’un pare-chocs ou d’un système de détection en cas d’obstacle sous les lames aurait renforcé la sécurité, mais on ne peut pas tout avoir.

L’entretien du Mova 1000 est simple et peu contraignant. Grâce à sa certification IPX6, il est résistant à l’eau et aux intempéries. Un rinçage régulier suffit donc pour le maintenir propre, même s’il peut rapidement accumuler de la saleté en traversant des chemins en terre. Sa conception limite toutefois les besoins d’entretien.

Un abri est vendu séparément pour 150 € afin de mieux protéger le robot-tondeuse en cas d’intempéries, tout en facilitant son nettoyage. De plus, une brosse intégrée à la station permet de nettoyer automatiquement le dôme LiDAR, garantissant une navigation précise en toutes circonstances.