“Fini la confusion” : sur Windows 11, Microsoft bannit enfin les ports USB-C bridés
Microsoft serre la vis côté connectique : les constructeurs de PC portables devront bientôt se plier à des exigences strictes en matière de ports USB-C, USB4 et USB 3.0 pour garantir une compatibilité totale avec Windows 11. Une décision technique, certes, mais qui pourrait bien enfin simplifier la vie.
Asus Vivobook S 14 Oled (Core Ultra 7 serie 2)
Samsung Galaxy Book4 Pro 14
Les jours où l’on branchait un câble USB-C à tâtons en espérant qu’il gère la charge, l’affichage ou les données sans erreur sont comptés. Microsoft vient d’annoncer qu’il va désormais imposer un socle fonctionnel clair aux fabricants d’ordinateurs portables sous Windows 11.
Les ports USB-C d'un Huawei MateBook X Pro. © Les Numériques
Objectif : en finir avec la jungle des connectiques aux fonctionnalités floues. Dans un billet publié sur son blog officiel, la firme de Redmond détaille les nouvelles règles qui entreront bientôt en vigueur via son programme de certification matérielle.
Windows 11 : Microsoft impose enfin des standards clairs pour l’USB-C et USB4
Dans un billet publié le 29 mai 2025 intitulé Ending USB-C Port Confusion, Microsoft jette un pavé dans la mare : 27 % des PC équipés de ports USB 4 affichent encore des notifications d’usage limité. La raison ? Des fonctionnalités comme l’affichage ou la charge rapide ne sont pas activées par les fabricants, malgré un port USB-C qui, visuellement, promet tout.
Cinq minutes avant une démo client, je branche un écran 4K sur un PC flambant neuf. L’écran reste noir. Le câble est compatible. Le port aussi, en apparence. Mais rien ne fonctionne.
Ce n’est pas une erreur isolée : c’est la conséquence directe de l’absence d’un standard strict dans la mise en œuvre des ports USB-C. Deux ports identiques à l’œil nu peuvent, en réalité, offrir des capacités radicalement différentes — du simple transfert USB 2.0 à la gestion complète d’un double affichage 4K + alimentation + Thunderbolt. Ce flou, Microsoft veut l’éliminer.
Les ports USB-C d'un Dell XPS 14. © Les Numériques
Avec la mise à jour 24H2 de Windows 11 et les nouvelles règles WHCP (Windows Hardware Compatibility Program), la firme de Redmond affirme deux engagements simples :
- Tout port USB-C sur un PC certifié devra obligatoirement permettre la charge, les transferts de données et la connexion d’un écran.
- Tout port annoncé comme USB 40 Gbps devra aussi gérer l’USB4, le PCIe, les docks Thunderbolt 3, et l’affichage double 4K à 60 Hz.
Tableau des fonctionnalités exigées par le WHCP pour les systèmes Windows mobiles. © Microsoft
Pour l’USB 3.0, la barre est un peu moins haute, mais reste exigeante : entre 4,5 et 15 W de charge, et le support natif d’un écran externe.
Chaque PC doit passer une série de tests automatisés via le Hardware Lab Kit (HLK) : signal, bande passante, charge, affichage, mise en veille, reprise… Le moindre échec bloque la certification. Microsoft ne laisse plus rien au hasard : les pilotes doivent être natifs, les puces certifiées, et l’ensemble du matériel conforme aux exigences de l’USB Implementers Forum (USB-IF).
Microsoft veut que le consommateur puisse brancher un écran, un dock ou une batterie sans se demander si ça va marcher. L’idée est de transformer la promesse marketing “USB universel” en réalité tangible.
Avec ce nouveau cadre, les ports USB-C bridés disparaîtront progressivement du marché. Le consommateur pourra enfin brancher un écran, un dock, un chargeur… sans se demander si ça va marcher. La promesse d’un port universel devient enfin réalité. À terme, cela pourrait même homogénéiser les expériences entre machines, sans que l’on ait besoin de fouiller les fiches techniques pour comprendre si un port gère l’affichage ou non.
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